PWC Monte Cornizzolo, Italie, du 16 au 23 juin 2005

Contrairement à d’habitude, nous attaquons cette 4ème épreuve de l’année sous le soleil.
Et quel soleil. Un soleil de plomb, amenant la température aux abords de 40°.
Moi qui ne supporte pas la chaleur...
Heureusement, nous ne sommes qu’à quelques minutes du lac de Côme, et de ses eaux rafraîchissantes.
La première manche nous rappelle à la dure réalité de Cornizzolo : avant de voler, il faut marcher. Certes, pas bien longtemps, mais qu’est-ce que c’est raide !
Les plus courageux vont se placer au sommet. Bof, faut pas délirer non plus. Je préfère m’arrêter assez tôt, soit juste sous le panneau de briefing. Après tout de même presque 10 min de marche ;-)
Comme d’hab, le ciel est laiteux, la vue pas terrible. Et en plus, les conditions ont l’air « molles ». Ce qui retarde la décision du comité, et nous permet d’apprécier la chaleur caniculaire tout à loisir : 4 heures d’attentes, sans une miette d’ombre, et j’ai oublié mon chapeau.
Enfin, nous savons à quelle sauce nous allons être mangés : 48 km, commençant par une traversée du lac au dessus de Lecco, puis une balise en plaine et retour à l’atterro.
AU vu des conditions je choisis de déballaster légèrement. Sitôt en l’air je regrette. Les conditions se sont mises en place, et avec 5 kg de moins, mon aile n’est plus la même.
Tant pis, j’essaie d’occulter ce point et de me concentrer sur ma manche.
L’attente au start laisse entrevoir deux possibilités pour la traversée du lac. Une option longue en faisant un L, passant en restant sur des hautes montagnes, une option courte, tout droit, passant par un petit relief intermédiaire.
Je me décide pour la longue, pas encore convaincu par les conditions et craignant la stabilité sur les moyens reliefs.
Evidement, à l’heure du start, tout le monde part tout droit...je suis con, je le sais pourtant !
J’attaque donc la transition aux environs de la 70ème place. Plus haut que tout le monde, mais bien en retrait. Tout le monde accélère, sauf Bérod, Pacher, Maurer et deux trois pilotes, tous partis sensiblement plus haut que la moyenne. Il y a au moins un avantage à être derrière : j’ai un beau point de vue sur la course. Je décide d’en faire autant, et de laisser flotter mon aile. Résultats, la meute s’arrête au relief intermédiaire, et niaise un peu, alors que nous passons direct 200 m au dessus sans nous arrêter et attaquons la traversée du lac.
Hé, hé : passer de 70ème à 5ème en dix minutes, c’est pas tous les jours !
En face, ça monte. Fort. C’est cool, mais j’ai une grosse méduse au dessus de la tête.Ca bouge un peu, mais je monte encore mieux que d’habitude.
Seul Maurer est plus haut. Il garde un bon cycle et disparaît en direction de la crête principale. Pour les suivant c’est fini. Je pars seul sur la crête, sans attendre un nouveau cycle. Erreur, même si je ne me mets pas en danger de poser, il s’avère qu’il est plus intéressant de faire un gros plein puis de parir. Du coup, une vingtaine de pilotes dont Bérod et Charles me passent dessus. Je ramarre le groupe des poursuivants, dans lesquels se trouvent Maurer, Brown et Cox. Du beau monde.
La balise se trouve au bout d’une crête d’une dizaine de km, en contrebas. Le premier groupe s’y jette à hauteur de crête. Notre groupe suit. Sauf Maurer, Rössel Ogi et moi. Nous préférons assurer un plein maximum, afin de faciliter le raccrochage de la crête. Bonne option. Alors que les premiers peinent à remonter, nous leur passons dessus mieux dans une zone de bien meilleurs rendement.
Nous refaisons toute la crête en sens inverse sans enrouler, tout en cheminement au relief. Petit à petit Maurer et moi nous détachons des suivants. Tout va bien. Mais la vraie difficulté n’est pas encore arrivée. Il nous reste à retraverser le lac puis à aller chercher la balise en plaine. Pour traverser le lac, il nous faut faire un premier plein. Un petit groupe profite d’un léger hors cycle pour nous rattraper. Rien de grave, de toute façon, il est préférable d’être nombreux pour la plaine. Une fois au plaf, nous partons enfin, en direction de ce fameux petit relief. Arrivés là, frein à main : ça ne monte pas, c’est mal organisé, et en plus nous sommes sous le vent de la balise. Une autre dizaine de personne nous rejoint. Depuis le début, j’ai comme idée de retourner au relief principal du déco pour faire un plein, puis aller chercher la balise. Mais je n’ose pas. Urban Valic a moins de scrupule. Il fonce. Suivi peu de temps après par Mickael Witschi. Urban arrive bas et ne monte pas. Witschi, plus haut, ne semble pas monter très vite. J’hésite. Nous finissons par monter un peu. Cox part le premier, tout droit en direction de la balise, à finesse 8,5, face au vent. Et tout le monde suit. Je n’y crois pas, c’est du suicide. Je bifurque vers le relief, ou Witschi commence à bien monter. Maurer et David Ohlidal font de même. Ce n’est qu’à mi-chemin que je réalise mon erreur : un groupe de touriste est en train de bien monter en avant du relief, pas tout à fait en direction de la balise. J’étais tellement focalisé sur mon idée d’aller direct au relief ou par l’option direct balise que je n’ai même imaginé qu’il puisse y avoir un autre chemin, et je n’ai même pas vu cette grappe !
Je me donne mentalement des baffes pour ce manque de lucidité. Mais il est trop tard. Il n’y a plus qu’à espérer monter mieux au relief que eux en plaine. Witschi est maintenant haut, prêt à partir pour la victoire.
Enfin arrivé aux falaises, c’est la bérézina : rien ne bouge, et nous devons nous replacer sous le groupe que nous venons de quitter.
Logiquement, nous arriverons au goal après eux, aux environs de la 20ème place.
Mickael gagne sa deuxième manche de PWC, grâce à une prise de risque bien calculée.
Le lendemain trop de vent, repos. Dodo, baignade pour tout le monde.
Mardi. Nous avons essuyé un gros orage pendant la nuit. Les campeurs ont passé facile deux heures à empêcher leur tente de partir sans eux. Mais grâce à cette mini tempête, le ciel est parfaitement clair aujourd’hui. La vue est magnifique au déco. Tout le monde est enthousiaste. Et ça se voit sur le panneau de briefing : today 110 km !
Yes ! Ca faisait une éternité qu’on avait pas fait 100 bornes en Coupe du Monde. 2001 à Castejon.
Le but du jeu : on va voir la branche ouest du lac de Côme, on repars vers la branche est, comme la première manche, avec une balise encore plus loin en avant de la crête. Puis nous repartons en direction de l’ouest après le décollage, pour ensuite aller chercher une balise loin devant en plaine et rentrer au goal.
Dès le start, Maurer, Cox et Witschi attaquent. Ils se placent en tête et mène une cadence d’enfer.
Tout le début de la manche est facile, avec de gros thermiques partout : la recette est simple, on va tout droit, accéléré, en essayant de prendre le moins possible la voile sur le groin. Comme on est haut, c’est assez peu stressant, voire même carrément marrant. On a droit à quelques belles claques de la par des plus énervés. Sympa de faire le spectacle.
Je suis un peu à la rue suite à un mauvais raccrochage. Je vais passer le premier tiers de la manche à essayer de rattraper le groupe de tête, et à faire des boulettes à chaque fois que j’y parviens. Résultats, je fais le yoyo entre les premiers et le second groupe. J’essaie de ma calmer, en me disant que de toute façon, la manche ne va pas se jouer sur les phases de vol au relief, qu’il suffit d’aborder la plaine dans le bon groupe.
Je respire un grand coup, essaye de voler plus haut et plus sûr. Résultats, me voila maintenant vraiment en retard, dans le troisième groupe.
Là, il va vraiment falloir faire quelque chose !
Nous revoilà à la fameuse balise en avant de la crête. Je décide d’adopter la même tactique que le premier jour. Sauf que tout le monde a compris le truc. Nous montons tous bien, tournons la balise à la queue leu leu, premier groupe, deuxième, troisième groupe, puis moi. Et retour à la crête. Et la surprise : au moins 40 pilotes décident de passer par les avant reliefs. En effet, de jolis cums appétissant s’y développent. Ca me va, bonne chance les gars, je reste sur mon idée. Je coupe le groupe en diagonal pour rejoindre le relief au plus tôt. Deux pilotes que je frôle d’un peu trop près me crient dessus. M’en fous, laissez moi passer, je ne veux pas de votre option à la noix. Et pour la première fois de la journée, je suis dans le vrai. Alors que les autres avancent par succession de thermiques-transitions, je chemine tout droit au relief sans m’arrêter. Je double comme cela 30-40 pilotes par-dessous, ne m’arrêtant pour monter qu’au bout de la crête pour retraverser le lac en direction du déco. Il n’y a plus qu’une quinzaine de pilotes devant, avec 2-3 km d’avance tout de même. Sans compter Maurer, Cox et Witschi loin devant. Une fois au plaf, j’attaque la transition et je constate avec plaisir que le raccrochage sous le déco semble plutôt ardu. Tout le monde ratasse sans vraiment monter. C’est bon pour moi ça !
Arrivé au relief je comprend pourquoi : la brise lèche la montagne parallèlement, rendant difficile l’exploitation des petites bulles. Les pilotes se sont répartis en deux groupes, chacun dans une combe, et c’est la lutte. Je décide avec Charles de ne pas m’arrêter, et d’avancer le plus possible face à la brise au bout du relief, pour rejoindre une zone ou le vent sera perpendiculaire plutôt que parallèle. Nous y arrivons sans trop de problème.
Et ça monte. Sans trop de problème.
Et tout le monde nous rejoins par en dessous. Y a plus de problème ! J’ai enfin réussi à recoller les premiers, et je vais même attaquer la transition au dessus de tout le monde.
Sauf Maurer et Witschi qui sont déjà loin. Mais ça n’aura pas été sans mal pour eux non plus. Chrigel s’en est bien sorti, mais Mickael n’est plus qu’à cinq minutes, et Cox est avec nous.
Nous traversons la vallée à droite du déco sans encombre. En face deux possibilités : tout droit vers la balise, mais sous le vent de la brise, ou alors plus long par la gauche, en suivant une grande combe bien alimentée. J’opte pour cette option, et tout le monde me suit. Sauf deux pilotes. Encore une fois, je suis dans le vrai, et le groupe se réduit d’autant. La balise est facile, les thermiques généreux. Je mène un peu la danse, bien décidé à aborder la plaine en situation favorable. Le groupe part, je suis au dessus avec Torsten, Berod e tune des frères Hierling. 15 bornes en plaines nous attendent avant la dernière balise. Pas de nouvelle de Chrigel. Il est loin devant, tout seul. Witschi est en vue, bas. Mais il attrape un beau cycle au ras du sol qui va le propulser à 2000. Pour notre part, les thermiques nous hissent péniblement vers 13-1400. Deux thermiques plus loin, je me retrouve avec Stefan Wyss, 300m au dessus du groupe. C’est confortable, il ne reste plus qu’à contrôler tout ce beau monde passer la balise et les niquer tous. En arrivant au point de virage, nous revoyons enfin Maurer : il est en train de se refaire bas. Mais il a déjà fait la balise. Nous n’avons aucune chance de le rattraper. Chapeau bas : il aura fait tout la manche en tête, loin devant, avec une prise de risque tactique élevée. Je suis presque déçu pour lui qu’il se fasse battre par Witschi.
Nous tournons enfin la balise et c’est le sprint final vers le goal. Stefan Wyss accélère dès le début. Je juge cela trop risqué, et je le laisse filer : j’ai posé trop souvent devant la ligne. Je me contente de gérer mon avance par rapport au groupe sans prendre le risque de dégrader trop ma finesse. Le dernier glide est en fait tranquille, avec pas mal de zones ascendantes. Stefan rentre facile, je le suis à quelques dizaines de secondes. 110 bornes, 4ème de la manche à 8 min du premier. Ca me va.
Deuxième manche est deuxième victoire pour Witschi : va falloir qu’il se calme lui ! Impressionnant.
Deux jours de repos, et c’est reparti. Pour une manche principalement en plaine. On a juste un zigzag à faire dans la zone du déco, puis trois balises devant. La manche ne devient intéressante qu’à partir de la plaine. Je suis bien placé, en haut du groupe au départ du relief, avec la ferme intention d’y rester et de continuer ma politique de contrôle. En fait, j’adopte de plus en plus le style de vol de Jean Marc Caron. Haut, dessus, en retrait.
Nous avançons prudemment. En effet, la plaine est un peu moins généreuse que les jours précédents. Nous avons bien du mal a réellement faire le plein, et nous naviguons aux alentours de 1300m. Juste avant la première balise en plaine la plus éloignée, le second groupe nous talonne. Notre thermique est faible. Charles, Wyss et Witschi accompagnés par quelques pilotes partent devant pour chercher une meilleure pompe matérialisée par des barbules naissantes. Cette option sera fatale à Witschi qui va poser, et fera perdre beaucoup de temps à Charles et Stefan Wyss.
Le reste du groupe préfère faire marche arrière et rejoindre nos poursuivants qui montent mieux. Enfin nous parvenons à faire un vrai plein. Seul Christian Maurer le néglige. Il part 300 m sous le nuage, seul faire la balise. Nous le laissons faire, et observons. Il parvient à la tourner, revient au radada pour se refaire sur une butte. Nous arrivons par-dessus. Une grosse prise de risque pour pas grand-chose. L’avant dernière balise est facile, mais la tension monte. Je suis le plus haut avec Steve Cox. Je crois en la possibilité de faire la balise et rentrer au goal direct. Mais ça dégueule partout. Le groupe se déroute vers la gauche où de petits reliefs sont sources de bons thermiques. Pas le choix, il faut que je les rejoigne. Je suis maintenant dessous, pas glop. Heureusement, le thermique n’est pas facile. J’arrive à me remettre au niveau du groupe. Seuls Cox, Pacher et Bollinger sont plus haut. Nous partons enfin en direction de la balise. Hausi devant, Pacher avec moi, Cox plus haut, et Bérod et Maurer dessous. Ca dégueule toujours autant.
Hausi passe la balise en tête et bifurque vers le goal. Le fou ! Je n’y crois pas une seconde.
Maurer suit. Bérod aussi !
Arrgh. Que faire Jimmy retourne chercher une pompe. Je suis le mouvement.
Le dernier plané fait 7 km. Nous sommes à finesse 8, avec la brise de travers. Jamais ça ne passera.
Mais Hausi e tMaurer avancent et ils montent. Nous suivons avec Patrick. Et là que dalle. C’est l’angoisse. Nous avançons, et nous voyons le goal monter inexorablement. Alors que Hause et Chrigel montent presque tout le long et passeront sans problème.
Enfin une petite pompe. Patrick fait quelques tours, moi idem. Rössel et Martin Orlick passent à mon niveau sans s’arrêter. Patrick les suit, je fais un tour de plus. Et c’est reparti pour une dizaine de min de stress.
Patrick dégueule, Martin et Oli s’écartent. Ils ont l’air d’avoir une meilleure ligne. Je les suis. C’est tendu, chaud bouillant. Je hais ces moments d’incertitude. Patrick fini de s’enfoncer et se pose à 150 de la ligne, Oli et Martin passent. Je prie pour avoir la même chance qu’eux.
Et ça le fait. Je passe la ligne avec Jimmy et Franky Brown, à 20m. Gggh. Trop de stress, c’est insupportable.
Le grand perdant du jour est Michael Witschi qui perd toute chance de podium.
Patrick qui était revenu au contact de Maurer reperd du terrain mais conserve sa deuxième place au général. Je repasse à la 4ème place du général PWC derrière Charles et 3ème de la compèt.
Samedi, dernière manche.
La météo annonce un gros voile de cirrus masquant le soleil et stoppant toute activité thermique vers 16-17 heures.
La manche lancée est donc courte. Avec une grande partie en plaine.
Encore une fois, la partie au relief ne s’avère pas décisive et la course commence réellement une fois que nous quittons les montagnes.
J’aborde la plaine bien placé, au dessus du premier groupe avec juste Cox et Thomas Brauner un peu devant et plus haut. Tout baigne, c’est confort. Nous avons une balise à tourner avant de revenir vers le petit relief à gauche du déco, puis une balise de contournement à 5 km du goal. Il ne devrait pas y avoir de surprise, je suis confiant. 4 km après, c’est une autre histoire : c’est la débande, tout le monde en mode survie. Il n’y a rien qui monte. Au bout de 5 min, les 30 km carrés avant la balise sont couverts de pilotes aux abois. Ca part dans tous les sens, ça se jette sur le premier pilote qui monte. Je décide de rester au dessus d’un groupe conséquent et de le contrôler. Patrick part en direction d’une petite crête menant à la balise. La majorité des pilotes le suive : cette crête, même peu marquée marche souvent très bien, mais elle rallonge le chemin. Aujourd’hui, peu importe, l’important est de rester en l’air. Mais là, surprise : tout le monde arrive sous le vent. Vu le relief, il n’y a rien de dangereux, pas de rouleaux à craindre, le vent ne fait que contourner la butte. Mais hors des thermiques, ça descend fort, et on est vite posé.
Après une demi-heure de lutte, on y voit un peu plus clair. Au moins 60% des pilotes sont au tapis. J’essaye d’y voir clair :
Patrick s’en est sortis, et nous nous rejoignons avec Charles, Gin, Franky Brown. Torsten, Martin Orlik, et tout un groupe sont devant. Pas de Maurer en vue, pas de Cox, ni de Witschi. Brauner, idem. C’est bon ça ! Maurer au tas, il y a de forte chance de finir avec Martin 1 et moi 2. Il me suffit de contrôler Franky.
Le plaf de nouveau rejoint, la manche repart. Le premier groupe semble irrattrapable. Et de toute façon, avant de songer au temps, on va déjà essayer de boucler. Les conditions ont l’air maintenant plus faciles. Mais un énorme voile de cirrus pointe son nez, comme prévu. Aïe.
Nous tournons la balise 5 min après les premiers, puis direction le petit relief. Les cirrus arrivent à vitesse grand V. On ne distingue quasiment plus le soleil, et plus un cum à l’horizon. Quelques bons thermiques sont encore présents, matérialisés par des parapentes. Gin, Bérod et Charles partent faire l’avant dernière balise. Nous assurons un plus gros plein avec Franky. Les premiers ont attaqué le glide final. Ca à l’air de bien se passer. Il semblerait qu’il soit possible de tourner les deux dernières balises puis de rentrer au goal. On assure le plaf au maximum, et c’est parti, finesse max, il n’y a plus rien à espérer, il fait nuit. On rentre tous ce qui dépasse, et on attend. Et là, pas de bol. Alors que les premiers glissent super bien, nous nous faisons tous enfoncer. Tout notre groupe pose à 1 km de la balise, nous avons perdu facilement 3-400 m de plus que nos prédécesseurs dans cette transition. Partis 300m au dessus de Patrick et Charles, je me poserai 200m plus loin. Dégoûté. Franky est 100 m plus loin.
30 min plus tard, une autre fournée pose au même endroit.
10 min encore après, une voile blanche arrive. 300m au dessus de nous. Il passe la balise est va mourir en direction d goal. 4 km plus loin que nous. C’est Maurer. L’animal, il est increvable !
15 min encore plus tard, Ogi arrive avec 5 ou 600 m de gaz, il passe la balise est boucle la manche. Il est repassé par le déco et a profité de la restit. Bravo. Il sera le troisième et dernier pilote au but.
Martin bien placé, assez loin devant Maurer.
Ca va être tendu pour le podium.
20h, les résultats sortent. Maurer garde sa première place pour 3 points devant Martin Orlik. Je conserve ma troisième place sur la compèt.
Yes !
Mon second podium de Coupe du Monde. 4 ans après. Va falloir quand même que je pense à accélérer la cadence...
Au général, Maurer est toujours premier, avec une avance de 300 points sur Patrick. Charles troisième, moi 4ème à 5 points de Charles.
Franky Brown me talonne à 60 points, et David Olidhal, Thomas Brauner et Martin Orlik ne sont pas si loin.
Le Portugal promet d’être intéressant.